La force naturelle qui est en chacun de nous est notre meilleur médecin.
(Hippocrate, médecin et philosophe grec, 460-370 av. J-C)
La dénomination acupuncture vient du latin acus (l'aiguille) et pungere (piquer). Nul ne sait exactement à quelle date l'acupuncture est apparue. On a découvert dans un passé récent que déjà la momie "Ötzi", originaire des Alpes et âgée de plus de 5000 ans (fin de l'âge de pierre), avait été l'objet de soins par acupuncture. Elle présentait des "tatouages" qui correspondent à divers points d'acupuncture et, dans leur alignement, aux méridiens que nous connaissons. Ainsi la momie porte dans la région lombaire la trace de points situés sur le méridien de la vessie, de part et d'autre de la colonne vertébrale. Ou bien encore, derrière la malléole latérale, une marque qui correspond exactement au point vessie 60, l'un des points distants importants dans le traitement des douleurs lombaires. La radiographie a révélé que la momie souffrait d'une arthrose sévère au niveau des articulations de la hanche, du genou et de la cheville, ainsi que d'une usure importante des disques lombaires. Preuve que les premiers acupuncteurs disposaient d'une longue expérience, ils ne se contentaient apparemment pas d'une stimulation des points d'acupunture locaux, mais stimulaient également ceux qui, aux extrémités, leur correspondent, et pratiquaient donc une acupuncture classique.
L'acupuncture, comme branche de la TCM (médecine chinoise traditionnelle), a réellement débuté en Chine il y a 4000 ans. Là-bas, l'apprentissage de l'acupuncture est imposé à tous les étudiants en médecine, et l'acupression (massage des points d'acupuncture) fait déjà partie de l'enseignement normal dispensé dans les écoles. C'est au XVIIe siècle que des écrits relatifs à l'acupuncture paraissent pour la première fois en Europe, entre autres sous la plume de Jakob Bendt, Wilhelm Ten Rhyne, Andreas Cleyer et, plus tard, de Engelhard Kaempfer. Au XIXe siècle, le Français Louis Berlioz l'étudie de façon approfondie. Puis l'acupuncture traverse une période d'indifférence, jusqu'à ce qu'un autre Français, George Soulié de Morant, la fasse renaître par la publication, en 1932, d'un livre intitulé "L'acuponcture chinoise". Dès lors, l'acupuncture connaît un rapide rayonnement qui s'étend depuis la France à toute l'Europe. De nombreuses sociétés d'acupuncture se créent et entreprennent alors une recherche scientifique qui se poursuit aujourd'hui.
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